







Work in progress
huile sur toile, 116*89 cm (F50)
En écoutant/regardant Samson puis Iphigénie, tous deux présentés au festival d’Aix-en-Provence
morceaux choisis:
en écho à la symphonie du même nom d’Antonín Dvořák
Work in Progress
Peinture à l’huile sur papier encollé sur toile
215×300 cm
Commencée en octobre 2021 dans mon atelier à Marseille, elle est restée dans mes cartons jusqu’en mars 2024.



Par petites touches ou grands coups de pinceaux (en majorité des petites touches), la peinture a évolué, au fur et à mesure du temps qui passe, du changement de saison, des événements de l’actualité (pas folichonne comme vous le savez), du quotidien familial et des pensées, certaines macabres et profondes, d’autres joyeuses et légères.
Astuce : vous pouvez cliquer sur une image pour la voir en plus grand et faire défiler les différentes photo sous forme de diapo.






Mon environnement immédiat y est aussi pour beaucoup (temps ensoleillé 90% de l’année+ végétation luxuriante) et surtout, last but no least, la musique que j’écoute, classique essentiellement pour la peinture:















Le motif a évolué comme le ying et le yang, comme l’infini, comme un va et vient, comme la vie, j’espère l’exposer bientôt ;)
« Titan » est une œuvre sur papier dont la construction emprunte au sens littéraire du mot fresque : un récit ample, tissé de voix, d’époques et de mémoires. L’œuvre est née de l’écoute répétée du troisième mouvement de la Symphonie n°1 de Gustav Mahler, mais surtout des témoignages de vie de figures dont la présence — intime, historique ou symbolique — dialogue avec ma recherche sur le lien et le phénomène de la vie.
Cette fresque dessinée parle de blessures, de résistances, de révoltes, de ce qui nous façonne et nous relie. Elle interroge les strates d’apparence, les tensions, les transformations qui traversent une époque autant qu’un être.
J’y évoque, dans l’ordre de mon écoute :
Joseph Kessel, Victor Hugo, René Barjavel, Marcel Proust, Oliver Sacks (pour sa réflexion sur la synesthésie), les artistes de la Nueva Canción, Niki de Saint Phalle, Théroigne de Méricourt, Camille et Lucile Desmoulins, Estelle Meyer (Niquer la fatalité), Madeleine Riffaud, Gisèle Halimi.
« Titan » est ainsi une traversée : une constellation de voix qui m’accompagnent et résonnent dans mon geste.
En écho, une question persiste, nourrie par une conférence de Carole Fritz sur l’art préhistorique :
« Pourquoi la figure humaine apparaît-elle si peu dans l’art paléolithique, et qu’est-ce que cela dit de notre rapport à l’image ? »
C’est une interrogation qui revient quotidiennement dans ma pratique : comment représenter l’humain sans le figer, sans le couper de ce qui l’entoure, sans le réduire ?










J’ai commencé l’année scolaire en reprenant la peinture à l’huile que j’avais trop longtemps mise de côté.
Je pars souvent avec une idée en tête, une intention comme un but final, à en oublier le processus qui petit à petit prend sa place. Pendant l’acte de création, les pensées se précipitent, elles prennent forme et évoluent dans le tableau. Mais il ne vaut mieux pas chercher à les décrire car elles s’éthèrent. C’est pourquoi il n’est pas toujours évident de trouver un titre à ce que l’on a peint.

Ceci étant, j’ai eu comme une illumination au début de l’été 2023 (je suis longue à la détente): ce tableau ayant trouvé pour acquéreurs une famille d’artistes (1 duo céramiste+comédien et une ribambelle de petits musiciens), il m’est apparu le titre « Songe d’une nuit dété ».
Ne l’ayant pas encore lue, ni vue au théâtre (mais apparemment elle n’est pas souvent jouée), je me suis dit qu’il fallait (injonction) que je lise cette pièce avant de pouvoir – en toute légitimité – (ici on voit apparaître timidement le « syndrome de l’imposteur ») baptiser mon œuvre comme celle de Willy (tu ne m’en voudras pas? si tu savais le surnom qu’on me donne).
Et c’est alors que, 1ère coïncidence, l’image de la couverture de l’édition (il faudra repasser pour les tournures brèves) que j’ai trouvée à la bibliothèque avait les mêmes couleurs que ma peinture!
Puis, en lisant cette courte pièce c’était assez amusant pour moi d’imaginer que ma peinture puisse être destinée à un ami, comédien, drôle, ayant le sens de la contradiction et dont la première pièce interprétée de sa création avait ce même genre de digressions et de pause dans l’action.
Enfin, s’il fallait que je me justifie sur le fait de m’approprier ce titre, je puis vous prouver que j’ai peins cette peinture en été, et comme j’aime l’exactitude et que nous étions plutôt à la fin de l’été , j’ai préféré modifier la tournure du titre qui reste valable en ce qui me concerne puisque je rêve souvent éveillée, et que l’acte de peindre amène le songe, d’où ces pensées…éthérées, la boucle est bouclée.
Si vous m’avez lue jusqu’au bout, vous pouvez commenter mon post, m’envoyer un mail ou commenter n’importe lequel de mes posts sur les réseaux sociaux par ces mots: « merci Shakespeare ».
L’an dernier, je vous annonçais l’installation de mon atelier à Marseille. Je m’étais donné un an pour tenter l’aventure. Cette expérience s’est achevée fin février, elle aura duré presque 18 mois .
J’y ai gagné un sentiment de liberté , un peu d’ouverture aux autres IRL, des grandes plages horaires de travail sans distraction et la découverte d’une ville qui vibre, un poulailler ! Il y a deux ans j’avais besoin de dissocier la vie de famille et la vie d’artiste. J’en suis revenue ! Retour à Toulon mais pas à la case départ: Après la stratégie des vases clos je tente celle des vases communicants ;-)
Je cherche à présent un nouvel atelier à Toulon, stay tuned!
En ce moment, je travaille sur une série sur la bouche, je réfléchis à son titre:
Bouche bée
Bouché(e)
La bouche en coeur
Le lien évident avec la parole, la nourriture, l’air, le rapport à l’autre. Et moins évident, le lien avec les trous noirs, la planète, dedans dehors…
Tout ce qu’on laisse entrer ou sortir.
La bouche qui goûte et qui dégoute.
Tout ce qu’on maîtrise ou pas.
L’impact
Mélange de gravure monotype, d’encre de chine, d’aquarelle et de pastel.
Artiste officielle depuis mes 33 ans, j’ai travaillé toutes ces années depuis chez moi, au milieu du quotidien familial. Cela n’a pas toujours facile de se concentrer et j’ai enfin pris la décision de tenter l’aventure de l’atelier à part, hors de chez moi, pour pouvoir être pleinement artiste.
Je loue donc depuis quelques semaines un appartelier à Marseille et je me suis fixée un an pour réaliser mon objectif: pouvoir subvenir à mes besoins d’artiste.
A ce sujet, vous pouvez soutenir mon projet grâce à Patreon, une plateforme qui offre une forme de mécénat et permet une relation privilégiée entre les créateurs et leur public:
www.patreon.com/paulinedouady












