Titan

Dessin au crayon aquarelle et encre de chine sur papier marouflé sur toile. 94*68cm.

C’est une fresque – j’utilise le mot fresque à dessein, dans le sens d’une œuvre littéraire généralement, qui dépeint toute une époque.

Pourquoi Titan? En lien avec la Symphonie n°1 de Gustave Mahler dont je peux écouter le 3e mouvement en boucle. Mais pas seulement, surtout pour toutes ces personnes dont j’ai écouté des témoignages de vie ancrée dans leur époque et qui ont influé sur le cours de l’histoire ou sur notre société actuelle. Ou tout simplement sur mon travail de recherche autour du lien.

Titan parle de blessures, de guerres, de résistances, de tissus d’apparences, de révolte, de tout ce que cela sous-tend, ce qui nous lie.

J’y représente dans l’ordre d’écoute : Joseph Kessel, Victor Hugo, René Barjavel, Marcel Proust, Oliver Sacks (*synesthésie*), des artistes de La Nueva Cancion, Niki de Saint Phalle, Théroigne de Méricourt, Camille et Lucile Desmoulins, Estelle Meyer (*Niquer la fatalité*), Madeleine Riffaud, Gisèle Halimi. »

« Titan » est ainsi une traversée : une constellation de voix qui m’accompagnent et résonnent dans mon geste.

Et en écho, une question persiste, nourrie par une conférence de Carole Fritz sur l’art préhistorique :

« Pourquoi la figure humaine apparaît-elle si peu dans l’art paléolithique, et qu’est-ce que cela dit de notre rapport à l’image ? »

Question que je me pose quotidiennement au sujet de ma peinture. Dans le fond, je pense que la question sous-jacente est : comment représenter l’humain sans le figer, sans le couper de ce qui l’entoure, sans le réduire ?

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